La confrérie des Charitables

La confrérie des Charitables de Saint Eloy a été fondée en 1188 alors qu’un épidémie de peste ravageait les villes de Béthune et Beuvry. Elle est née de deux maréchaux-ferrants qui se sont rencontrés à la fontaine de Quinty à la frontière des deux villes et qui ont eu la vision céleste de Saint Eloy, patron des forgerons. Celui-ci leur demanda de s’occuper des malades, d’assister les pauvres en leur offrant du pain, de consoler les mourants et d’inhumer les morts et de leurs offrir une sépulture. De nombreux habitants de Béthunes et Beuvry ont rejoint cette confrérie et, ensemble, à force de bonté et de persévérance, on réussi à éradiquer la peste mais on continuer à exercer leurs missions. En 1853, car ils refusaient de se mettre sous la tutelle de l’église, la confrérie décida de devenir essentiellement laïque.

Actuellement, après avoir reçu de nombreuses distinctions (Chevalier de la Légion d’honneur, Ordre de l’armée, médaille de la reconnaissance française, lettre de premier ministre,  Ordre National du Mérite…) pour leur conduite exemplaire pendant les deux guerres mondiales qui ont ravagé notre pays, la confrérie des Charitables continue leur mission de charité. De nos jour les Charitables portent les morts en terre, accueillent leur cendres au cimetière et de secourir les déshérités.Ils assurent le service d’inhumation gratuitement sans distinction de religion (catholiques, protestants, juifs, musulmans…), d’origine sociales (riches ou pauvres). La confrérie est maintenant une association de la loi 1901 qui survit grâce aux dons de particuliers et tous ses membres sont des bénévoles. L’anniversaire des charitables se fète le 21 septembre chaque année, et une manifestation : la Procession de Naviaux, prend place chaque année au parc Quinty à Beuvry. On note tout de même que depuis sa création, aucune maladie épidémique ou contagieuse n’a jamais atteint un Charitable en activité. Aujourd’hui, n’importe quel homme de bonne moralité peut demander à devenir Charitables s’il le souhaite. Alors, à vot’ bon cœur !