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Bordeaux : La terramation, une nouvelle option funéraire en étude
Rédigé par : Charles Simpson fondateur du site Obseques Infos
Article publié le 21/10/2024
Après l'inhumation et la crémation, la France pourrait-elle adopter un nouveau rite funéraire, la terramation. C’est une pratique qui consiste à placer le corps entre des copeaux de bois pour accélérer sa décomposition. Cela transforme le corps en humus en quelques mois, alors que l’inhumation classique prend plus de temps. À Bordeaux et Lille, des chercheurs étudient cette méthode pour comprendre son impact sur l’environnement.
Sommaire :
Des recherches en cours
Aujourd’hui, l’inhumation et la crémation sont les deux options principales pour les rites funéraires. Pourtant, de plus en plus de Français souhaitent des solutions plus écologiques. Selon un sondage de 2022, 59 % des Français souhaitent une mort « régénérative » et 46 % envisagent la terramation.
Deux chercheurs, Sacha Kacki de Bordeaux et Damien Charabidze de Lille, mènent une étude sur ce sujet. Ils cherchent à obtenir des données scientifiques pour mieux comprendre l’impact de la décomposition des corps sur l'environnement.
Ils ne se contentent pas d'étudier la simple décomposition. Ils veulent également savoir si ce processus est compatible avec les normes sanitaires tout en respectant la dignité des défunts.
Des tests en cours
Actuellement, la législation en France n'autorise pas encore la terramation. Il manque des données pour en évaluer les risques et avantages. Les chercheurs mènent donc des tests sur des cadavres d'animaux à Bordeaux et Lille, afin d’étudier les effets de ce compost humain sur l'environnement.
Les recherches viseront à vérifier si l’humus contient des traces de médicaments ou de produits chimiques, pour évaluer la sécurité de cette méthode.
Un changement en vue
Cette étude pourrait changer les pratiques funéraires en France. Si adoptée, la terramation offrirait une option plus écologique, surtout avec les cimetières saturés. L'idée de transformer les cimetières en forêts, comme les « forêts cinéraires », pourrait attirer de plus en plus de Français.
Cependant, avant d’en arriver là, il faudra prouver que la terramation est à la fois sûre et respectueuse de l’environnement. Les résultats des recherches menées à Bordeaux et Lille seront cruciaux pour déterminer si cette pratique peut devenir une alternative réelle aux rites funéraires actuels.