Les étapes du deuil
Rédigé par : Charles Simpson fondateur du site Obseques Infos
Article publié le 16/04/2020
De nos jours, l’expression «faire son deuil» est devenue si populaire qu’elle est aujourd’hui contestée. Les endeuillés restent incontestablement attachés à ceux qu’ils ont perdus. Obseques-infos vous donne quelques conseils sur les différentes étapes du deuil.
Sommaire :
Accepter la perte sans oublier
L’acceptation est la dernière phase du travail de deuil : les grands combats sont passés, les tempêtes sont apaisées. On s’autorise à vivre sans l’absent et on peut réapprendre à vivre presque normalement. L’absence est réelle mais elle n’est pas totale. Une autre relation avec le disparu s’instaure. La restructuration intérieure s’achève. De temps à autre, l’émotion peut ressurgir mais ce n’est plus un flot qui submerge tout sur son passage.
Dans notre monde de l’instantané et de l’éphémère, on voudrait se “ débarrasser ” de la souffrance le plus vite possible. Mais le processus de guérison prend du temps. Négliger ces différentes étapes, c’est risquer de gommer la mort par des paroles trop rapides : “ Il est heureux maintenant, il va nous aider. ” Même si elles sont vraies, elles demandent de donner du temps au temps, le temps de mettre en place une nouvelle relation avec le défunt. Tout ce que son départ a bousculé demande un nouvel équilibre. La vie a repris sa place.
Une nouvelle philosophie de vie
L’acceptation seule ne suffit pas. Il faut reconstruire progressivement. La personne en deuil prend conscience qu’elle est en train de se réorganiser pour répondre aux obligations liées à toute vie en société. Se reconstruire amène à mieux se connaître, à découvrir ses ressources personnelles et à prendre conscience de son existence. Cette démarche développe la confiance en soi-même. Le sentiment de vulnérabilité fait place à une nouvelle énergie .
Cette phase est l’intégration du deuil dans une histoire personnelle. Ce n’est en aucun cas l’oubli de celui ou celle qui nous a quittés, mais c’est l’acceptation de rentrer dans le cycle de la vie avec son vécu, si douloureux soit-il. Avec le temps, vous commencerez à vivre des périodes pendant lesquelles vous arrêterez de penser sans cesse à votre perte. Le souvenir mélancolique remplace l’absence intolérable du défunt. Il devient à nouveau possible de sourire. Vous serez alors en mesure de vous concentrer sur les tâches quotidiennes.
La personne est alors capable de se tourner vers l’extérieur, elle multiplie ses échanges avec le milieu extérieur. L’espoir et les projets de vie renaissent, de nouveaux avantages ou de nouveaux modèles de comportements apparaissent. On commence à acquérir de nouvelles compétences et les succès rendent confiance. Il convient alors de déterminer si l’on va s’engager dans de nouvelles relations, de nouvelles amitiés ou de nouvelles amours. Pour aider à la reconstruction, on peut prendre ce qu’il y avait de bon dans celui qui est mort et le prendre pour soi, c’est l’héritage.
Puis arrive la sérénité et l’accès au nouvel attachement : la personne a fait la paix avec ce moment de vie sans excès d’émotion. Elle vit dans l’ici et maintenant et ce qui lui arrive aujourd’hui a plus de retentissement que le passé.