Pronostic vital engagé : quelle est la marche à suivre ?
Rédigé par : Charles Simpson fondateur du site Obseques Infos
Article publié le 07/05/2021
On entend souvent les termes “pronostic vital engagé” : dans les médias après un fait divers, dans les services de réanimation... Toutefois, on ignore ce que cette expression signifie vraiment. Voici donc de quoi vous aider à comprendre et à connaître la marche à suivre lorsque vous êtes confronté(e) au pronostic vital engagé.
Sommaire :
- Quelle est la définition de l’expression "pronostic vital engagé" ?
- Dans quel cas le pronostic vital est-il dit “engagé” ?
- "Pronostic vital engagé" : est-ce que cela signifie que le patient va mourir ?
- Pronostic vital engagé à court terme : c’est quoi ?
- Que faire en cas de pronostic vital engagé ?
- Comment prévoir les obsèques d’une personne en fin de vie ?
- Quand appeler une pompe funèbre ?
- Que dit la loi ?
Quelle est la définition de l’expression "pronostic vital engagé" ?
Le mot “pronostic” est utilisé pour désigner l’évolution d’une maladie dans le futur. L’expression “pronostic vital engagé” signifie alors qu’il y a un risque vital pour le patient, que le médecin ne peut pas stabiliser. Cette situation peut mener au décès.
Ce terme est employé plutôt dans les situations d'urgence (attentat, agression, accident de la route...). Souvent, les urgentistes l’utilisent pour répondre aux forces de l’ordre (la police) qui souhaitent savoir de quoi souffre la victime. Ils se servent du terme “pronostic vital” pour éviter de dévoiler la nature des lésions et blessures, car ils sont tenus à la confidentialité par le secret médical.
Lorsqu’un patient a son pronostic vital engagé, il est généralement en réanimation, au réveil ou au bloc opératoire. Le pronostic vital engagé est également un corollaire des soins palliatifs en cas de maladie. Néanmoins, il est moins utilisé que dans les situations d'urgence.
Dans quel cas le pronostic vital est-il dit “engagé” ?
Le pronostic vital est dit “engagé” quand la personne se trouve entre la vie et la mort. Autrement dit, le médecin n’arrive pas à estimer précisément si le patient pourra survivre ou non. C’est notamment le cas lorsque des lésions potentiellement vitales touchent les organes indispensables comme le cerveau, le cœur, les poumons ou en cas d’hémorragie importante, de fracture grave…
Il faut souligner que le médecin effectue plusieurs évaluations et des examens supplémentaires (scanner) avant d’arriver à ce pronostic.
"Pronostic vital engagé" : est-ce que cela signifie que le patient va mourir ?
Un patient qui a un pronostic vital engagé va-t-il mourir ? Pas forcément. En effet, il peut arriver que la situation évolue vers un pronostic vital non-engagé. C’est par exemple le cas si le chirurgien est parvenu à arrêter une hémorragie importante. Mais le pronostic vital engagé peut également évoluer vers le décès du patient.
Pronostic vital engagé à court terme : c’est quoi ?
Cette expression est employée lorsque le médecin estime que la fin de vie peut arriver à tout moment. C’est par exemple le cas d’un patient en phase terminale d’un cancer. Le médecin ignore combien de temps il lui reste réellement. Une personne qui a un pronostic vital à court terme peut bénéficier de soins palliatifs : un ensemble de soins dédiés aux personnes atteintes d’une maladie grave en phase terminale.
Que faire en cas de pronostic vital engagé ?
Dès lors que les soins curatifs destinés à guérir d’une maladie grave ne sont plus efficaces, et que l’état du patient est grandement altéré, son pronostic vital est engagé et il entre dans une période appelée “fin de vie”. Pendant cette période, la personne bénéficie d’un accompagnement personnalisé et de soins palliatifs.
Ces soins ont pour objectif principal de soulager la douleur physique et d'apaiser les autres symptômes comme les nausées, l’anxiété, les difficultés respiratoires…). Cette sédation profonde et continue est maintenue jusqu’au décès.
De manière générale, les soins palliatifs peuvent être réalisés par tous les professionnels de santé. Mais il est aussi possible que ces professionnels recourent à des structures ou à des dispositifs spécialisés en soins palliatifs.
Les proches qui s’occupent d’une personne en fin de vie peuvent demander un congé particulier ou une allocation. ll arrive que le patient ou son entourage demande une mort anticipée. Cette pratique est nommée euthanasie. Plus précisément, il s'agit de l'usage de procédés permettant de hâter ou de provoquer la mort de malades incurables, qui souffrent et désirent mourir. Néanmoins, la loi n'autorise pas l’euthanasie puisque le médecin ne doit pas provoquer la mort.
Comment prévoir les obsèques d’une personne en fin de vie ?
Ce n’est pas évident d’anticiper le décès d’une personne chère. Et cela peut souvent engendrer des réticences. Néanmoins, prévoir les obsèques à l’avance peut faciliter certaines choses. Cette période permet de disposer de temps pour penser plus sereinement à la manière dont vous souhaitez planifier les funérailles.
Si la personne a souscrit à un contrat obsèques, elle peut y avoir précisé ses choix sur le déroulement de ses obsèques et sur la pompe funèbre qui s’en occupera. Dans le cas contraire, vous pourrez comparer les devis et choisir une entreprise de pompes funèbres qui propose le meilleur rapport qualité/prix.
Vous pouvez aussi réfléchir sur le mode de sépulture (crémation ou inhumation), le lieu de l’enterrement ou la dispersion des cendres, l’organisation d’une cérémonie civile ou religieuse… Notez qu’après le décès, vous n’avez plus que six jours ouvrés pour procéder à l’organisation des obsèques.
Quand appeler une pompe funèbre ?
Il est possible de prendre contact avec des entreprises de pompes funèbres avant le décès d’une personne en fin de vie pour demander des devis. Cela vous permettra de sélectionner à l’avance les prestataires que vous souhaitez et d'étudier les tarifs proposés par plusieurs agences. Ce n’est pas rare que l’entourage d’un malade en fin de vie passe par cette étape. N’ayez donc pas peur de faire de même.
Que dit la loi ?
La loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie, dite « loi Leonetti », interdit l’acharnement thérapeutique. Les médecins peuvent limiter, voire stopper le traitement pour que la personne puisse mourir soulagée et accompagnée. Ainsi, des soins palliatifs doivent lui être administrés pour soulager ses souffrances. Cette loi interdit également l’euthanasie du fait qu’aucun médecin ne doit provoquer la mort de son patient.